Dix films d'art réalisés par Camille & Manolo dans sept pays différents, à Istanbul, Berlin, Rotterdam, Marseille... Le Centaure, créature hybride, nous entraîne dans le sillage de son itinérance, questionné par la marche du monde et la quête de l'autre.


"Face à la barbarie du réel, la beauté sauvage des centaures trouve une exceptionnelle force d'impact. Une poésie troublante et sensuelle." Télérama****



• Rotterdam

Sur les docks de Rotterdam, un centaure ouvrier. Soudain, une danse métallique commence. Le centaure, chef d’orchestre, donne vie aux machines. Tout doit fonctionner, tout fonctionne. Mais le centaure finit par s’effacer. Plus de danse, plus de musique, juste une trace de vie.


• Europe

Une Centauresse traverse l’Europe avec sa valise. Elle passe par Berlin, Rotterdam, Graz, Turin et Sagunto, elle est submergée par toutes ces cultures. Arrivée à Marseille, elle se perd une dernière fois avec plaisir dans l’immensité de la mer.


• Mer du Nord

Face à l’immensité du vent sur le sable. Un centaure assis de dos dans les dunes. Une centauresse immobile dans le vent. Le sable lui gifle le visage. La tempête bientôt l’enveloppe. Le vent, la mer recouvre et efface. Souffle d’un centaure à trois corps galopant dans l’immensité du ciel noir.


• Odessa

Hydrocarbure est un poème visuel situé en dehors des champs didactiques de la narration dramaturgique.
Ce film est composé d'impressions surréalistes d'un être mi-humain mi-animal dans le paysage de l'ancienne Europe de l'Est – Usine de charbon, oléoducs, flaques d'hydrocarbure, ce film est une métaphore de la nature maîtrisée, modifiée, industrialisée.


• Pétrochimie

L’œil du centaure contemple sans comprendre l’immense machine. De la fumée, des tuyaux. Grincements métalliques dans la nuit. La machine ne dort jamais, elle se transforme sous le regard du centaure.


• Istambul

Dans cette ville trait d'union entre deux continents, carrefour des peuples, ville de tous les échanges. Humains et centaures s'unissent pour la nuit. Même s'ils sont différents, est ce que ça n'est pas quand même un peu, un tout petit peu, une histoire d'amour ?


• Marseille

L’œil du centaure s’ouvre sur le port. Fumée de cigarette. Fumée des cheminées, des cargos sur le départ. Attente. Une femme centaure, droite, verticale, et empêchement mêlés. Grincement des amarres. Entre les containers, un troisième centaure, immigré clandestin. Soudain c’est la course. Les quais sont des lignes de fuite. Poursuite en les hangars, traversée sous les grues, accélération jusqu’au final.

• Terschelling

Un homme et une femme centaure assis dans les dunes. Transistor, ballon, château de sable. Il pleut sur la mer. Un bateau se fond à l’horizon. Trois encolures, trois croupes galopent comme une vague. Larmes salées et gouttes de pluie, tout sera recouvert, effacé par la mer.